Bonjour à Vous!
En 2020, Masama, et sa fondatrice Amandine Dubourg, ont fait l’objet d’une publication dans le Magazine Couleurs!
Je souhaitais partager avec vous cet article qui décrit mes débuts en Indonésie mais aussi la naissance de Masama et de cette aventure qu’est l’adoption d’un caféier.
Bonne lecture!
Voici l’article juste ci-dessous:
Expatriée depuis [2014] en Indonésie, Amandine Dubourg,
spécialisée en agronomie tropicale, vient de lancer Masama, un système de préfinancement des récoltes de café balinais conçu pour favoriser une agriculture durable et la juste rémunération des producteurs locaux.
Certaines études mènent loin, très loin même : celles qu’a suivies Amandine Dubourg l’ont conduite à plus de 10 000Km de sa Saint-Priest natale : à Bali, Indonésie. Cela fait aujourd’hui six ans que notre San-Priote globe-trotteuse a posé ses valises au sein de cette petite île bouddhiste de 80Km sur 40 nichée au cœur du plus grand pays musulman du monde : un archipel qui compte de près de 13 500 îles et abrite pas loin de 268 millions d’habitants. Mais comment cette ancienne élève du groupe scolaire Hector Berlioz, du collège Colette et du lycée Condorcet en est-elle arrivée là ?
L’histoire de l’expatriation d’Amandine Dubourg débute à Cergy-Pontoise, où la San-Priote s’exile pour suivre un cursus d’ingénieure en agronomie tropicale. « J’ai effectué un premier stage en Indonésie en 2012, à Sulawesi, la grande île du centre, » explique la jeune fille. Pourquoi l’Indonésie ? « Parce que je voulais travailler dans le domaine des épices, » répond-elle. Il faut dire qu’en matière d’épices, l’Indonésie se posa là : le pays est en effet le premier producteur mondial de clou de girofle, muscade, vanille et cannelle et le troisième producteur mondial de poivre.
Durant ce premier stage, Amandine découvre plus spécifiquement les huiles essentielles et le patchouli. Elle en reviendra si satisfaite et enthousiaste qu’au moment de dégoter un nouveau stage, en 2014, aucune hésitation ne viendra tarauder la trentenaire : ce sera l’Indonésie à nouveau, mais Bali cette fois-ci. « J’ai intégré Tripper Nature, une compagnie spécialisée dans d’import-export de vanille et de cannelle, pour un stage de six mois. » Elle y restera finalement…six ans. « L’entreprise cherchait à créer un département développement durable pour favoriser le bio, le commerce équitable… » situe la San-Priote.
Durant ces six années, Amandine Dubourg multiplie les rencontres et tisse des liens qualifiés avec les producteurs locaux. La protection de l’environnement et le respect du travail despetits producteurs chevillés au corps, Amandine décide début 2020 de se lancer dans un nouvel et ambitieux projet autour…du café cette fois-ci. « Notre vision est de reconnaître la qualité des grains de café indonésiens et de créer une chaîne d’approvisionnement axée sur l’humain. Masama est le lieu où les agriculteurs et les consommateurs peuvent se rencontrer et construire ensemble une production durable de café d’origine unique, » explique la jeune entrepreneure sur fr.masama.org, le nom qu’elle a donné à ce projet devenu réalité.
En résumé ? Masama propose…d’adopter un caféier ! « Le terme adoption est fort mais j’y tiens beaucoup. Je suis attaché à cet aspect émotionnel dans ma démarche. Il s’agit en fait d’un système de précommande et de pré financement des récoltes des producteurs locaux, » détaille Amandine Dubourg. Concrètement, vous avancez le prix de la récolte de votre caféier à l’agriculteur et Masama, un an plus tard, vous fait parvenir vos 2Kg de cafés torréfiés. « L’objectif est de permettre aux agriculteurs de recevoir le prix juste en contrepartie de leur travail. Cela leur permet aussi, eux qui habituellement ne savent pas ce que leur production devient, de tisser un lien avec les consommateurs. » Un lien matérialisé de manière originale : votre nom est gravé sur une petite pancarte en bois accrochée à votre caféier !
Mais rien ne vous empêche également de venir sur place, bien entendu, pour rencontrer celui dont vous dégusterez la production quelques mois plus tard…On s’est laissé dire que Bali était un endroit merveilleux. Et ça n’est pas Amandine Dubourg qui dira le contraire.